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    Le drame de Fourmies le 1er Mai

    Fourmies, à huit kilomètres de la frontière belge, est une ville ouvrière de 15 000
    habitants, comptant 37 filatures de textile. Ce secteur est en crise depuis 1885 et les
    conditions de travail s’y sont durcies. Ouvriers et ouvrières triment douze heures par jour
    dans la poussière. Ce 1er mai 1891, les piquets de grève se mettent en place entre 5 et 8
    heures du matin, appelant les équipes du matin à rejoindre le mouvement. Dès 9 heures,
    les gendarmes à cheval chargent le piquet de la manufacture « Sans Pareille », arrêtant
    sans ménagement quatre manifestants. Outre la maréchaussée, le 84e régiment
    d’infanterie d’Avesnes est sur place et le sous-préfet apeuré fait venir de Maubeuge la
    moitié du 145e de ligne. A 11h30 les délégués des fabriques en grève sont reçus par le
    maire, Auguste Bernier. Ils lui remettent leurs revendications : libération des arrêtés du
    matin, les 8 heures, mais aussi la possibilité de créer des bourses du travail et des caisses
    de retraite, une meilleure hygiène dans les ateliers et l’abrogation des amendes pour
    retard et malfaçon. Vers 18 heures, 200 jeunes manifestants, drapeau rouge en tête, se
    retrouvent place de l’église face à seulement 30 soldats, des jeunes conscrits apeurés,
    sous les ordres du commandant Chapus,un galonné qui n’aime guère la « racaille
    socialiste ».

    La foule gronde, mais n’est ni violente, ni armée. Elle arrive au contact. Chapus a peur
    que ses hommes soient désarmés d’autant qu’ils viennent de toucher le nouveau fusil
    Lebel, une arme redoutable. En plus, l’officier n’a pas confiance dans ses hommes dont
    certains sont des appelés originaires de la région. Il hurle : "Feu, feu rapide, visez le porte
    drapeau". Neuf manifestants sont fusillés quasiment à bout-portant d’une balle en pleine
    tête : cinq femmes et quatre hommes de 11 à 30 ans. Neuf blessés sont arrêtés. Ils seront
    condamnés de deux à quatre mois pour "entrave à la liberté de travail, outrage, violence à
    agent et rébellion". Le pouvoir ajoute l’ignominie à la tragédie. Trois jours plus tard, des
    manufactures, des mines, des ateliers, des boutiques, ils seront plus de 30.000, drapeaux
    rouges au vent, à accompagner les neufs martyrs jusqu’à leurs dernières demeures. Le 8
    mai, à la chambre, le député socialiste Georges Clemenceau, qui n’est pas encore le «
    briseur de grèves » dénoncé plus tard par la jeune CGT, rend un vibrant hommage aux
    victimes de Fourmies..............

    Sylvie Erwan 

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    La petite chenille

    Il y avait un jour une petite chenille qui se débattait dans son cocon car elle sentait que quelque chose d’important se passait. Sa vie avait été tranquille et les jours se ressemblaient tous…jusqu’à ce matin où elle se sentit si secouée qu’elle décida d’appeler au secours. C’est alors qu’un papillon, passant par là, s’approcha d’elle.

    «Que se passe-t-il ?» lui demanda le papillon.
    «J’ai peur, répondit la petite chenille. J’ai froid, je suis secouée, je me sens mourir, j’étouffe. Au secours, viens me sauver s’il te plaît, papillon !».
    «Je ne peux pas, lui répondit-il. Tu dois vivre cette expérience par toi même. Je dois respecter le cycle de la vie et je ne peux pas intervenir de l’extérieur. Tu vis une métamorphose, tu es en train de quitter ton identité de chenille pour te transformer en papillon. Tu as peur car tu es en train de sortir de ta zone de confort et oui, c’est douloureux, j’en conviens. Tu dois laisser ce cocon derrière toi mais c’est pour ton bien, tu es en train de grandir, de t’élever. Tu vas devenir comme moi, un vrai papillon. Accroche-toi, c’est temporaire, cela va passer».

    La petite chenille, courageuse, écouta les conseils du papillon car elle sentait qu’il était passé par là lui aussi et ses paroles lui apportèrent du réconfort. Après un certain temps, elle réussit à sortir de ce cocon étroit mais elle se sentit complètement nue et vulnérable. Elle remarqua qu’elle avait changé de forme et qu’elle était devenue un papillon naissant, avec de petites ailes de soie, fragiles.

    «Je ne me reconnais plus, dit-elle au papillon. Je ne suis plus la même et en plus mes ailes me font mal. Elles sont encore trop fines, elles n’ont pas assez de consistance, je ne peux pas encore voler. Aide-moi, s’il te plaît, fais quelque chose pour me soulager, je t’en prie, j’ai mal».
    «Je ne peux pas, répondit le papillon. Tu dois encore souffrir un temps et te débattre pour que tes ailes se consolident et deviennent plus épaisses. Seulement alors, tu pourras commencer à voler, pas avant. Tu dois être prête pour affronter la vie. Courage, c’est encore une étape à passer mais la lumière est au bout du tunnel, garde espoir, aies confiance en moi».
    Après encore un certain temps, ses ailes finirent par se consolider et un matin, elle remarqua qu’elle était devenue un vrai papillon avec de belles couleurs rouge, verte et dorée. «Pourquoi ai-je du autant souffrir ? demanda-t-elle au papillon. Cela a été si pénible ! A quoi cela peut bien servir de souffrir ainsi ?».
    «Parce que tu as une mission, beau papillon. Tes souffrances avaient un sens. Maintenant tu peux aider les autres chenilles à vivre cette traversée éprouvante de leur évolution. Tu pourras aussi aller parler aux hommes, leur dire qu’ils vivent le même processus douloureux eux aussi, que cela les concerne tout autant. La planète a besoin de papillons, comme toi, comme moi. Nous formons une grande chaîne et nous portons le flambeau pour aller rejoindre les hommes. La terre vit actuellement de grands bouleversements et les hommes ont peur, tout comme toi tu as eu peur aussi. Va les rassurer. Dépose dans leur cœur l’espoir et la foi en l’avenir malgré les apparences chaotiques du monde. Dis-leur que ce processus de chenille à papillon fait partie de la vie, de l’évolution».

    Et le jeune papillon, heureux d’entendre ces paroles, commença son envol dans le ciel bleu, au delà de l’horizon, en suivant fidèlement le papillon aîné. Un monde nouveau s’ouvrait devant lui, à perte de vue. Ils rejoignirent la grande chaîne de papillons qui volaient librement, joyeusement, heureux et en paix. Sa nouvelle vie était merveilleuse et toutes les souffrances passées n’étaient plus qu’un mauvais souvenir.
    Sa vraie vie commençait enfin..


     

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    Bon 14 Juillet à tous

    Bon 14 Juillet à tous

    La Révolution française est la période de l'histoire de France comprise entre l'ouverture des États généraux, le 5 mai 1789, et le coup d'État du 18 brumaire de Napoléon Bonaparte, le 9 novembre 1799.

    Il s'agit d'un moment crucial de l'histoire de France, puisqu'elle marque la fin de l'Ancien Régime, et le remplacement de la monarchie absolue française par une monarchie constitutionnelle, puis par la Première République.

    Elle a mis fin à la royauté, à la société d'ordres et aux privilèges. Elle a légué à la France la Déclaration des droits de l'homme et du citoyen, qui proclame l'égalité des citoyens devant la loi, les libertés fondamentales et la souveraineté de la Nation, apte à se gouverner au travers de représentants élus. Plusieurs centaines de milliers de personnes trouvèrent la mort durant cette révolution, notamment pendant la Terreur (16 594 personnes guillotinées) et pendant les tentatives de contre-révolution, notamment la guerre de Vendée.

    Bouchot - Le general Bonaparte au Conseil des Cinq-Cents

    Le général Bonaparte au Conseil des Cinq-Cents, à Saint-Cloud. 10 novembre 1799 ( 18 Brumaire de l'an VIII ) par François Bouchot (1840)

    .Dès son commencement, la portée universelle des idées de la Révolution française a été proclamée par ses partisans, et l'ampleur de ses conséquences soulignée par ses détracteurs. Les guerres de la Révolution française, qui ont touché une large partie de l’Europe continentale, ont abouti à la création de « républiques sœurs » et à la transformation des frontières et des États d'Europe, contribuant à la diffusion des idées révolutionnaires. Ces conflits ont ensuite trouvé leur prolongement dans les guerres napoléoniennes. La Révolution est restée un objet de débats ainsi qu'une référence positive tout autant que négative tout au long des deux siècles qui l'ont suivie, en France comme dans le monde.

    La Révolution française a créé des divisions immédiates et durables entre les partisans des idées révolutionnaires et les défenseurs de l'ordre ancien, et aussi entre les anticléricaux et l'Église catholique.

    En 1799, Napoléon Bonaparte accède au pouvoir et inaugure la période du Consulat, qui aboutit, cinq ans plus tard, à l'avènement de l'Empire.
     


     

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  • Origine du 1 er Mai

    1er mai : les origines de la fête du muguet et du travail

    La fête du 1er mai a en réalité deux origines et deux histoires. La première remonte au Moyen-Age tandis que la seconde trouve ses origines à Chicago en 1886.

    Pourquoi le 1er mai est la fête du muguet ?

    Depuis le Moyen-Age. Il semble que le muguet aussi appelé lys des vallées, une plante originaire du Japon, soit présente en Europe depuis le Moyen-Age. La plante à clochettes a toujours symbolisé le printemps et les Celtes qui lui accordaient des vertus porte-bonheur.
    Le 1er mai 1561, le roi Charles IX officialisa les choses : ayant reçu à cette date un brin de muguet en guise de porte-bonheur, il décida d'en offrir chaque année aux dames de la cour. La tradition était née.
    La fleur est aussi celle des rencontres amoureuses. Longtemps, furent organisés en Europe des "bals du muguet". C'était d'ailleurs l'un des seuls bals de l'année où les parents n'avaient pas le droit de cité. Ce jour-là, les jeunes filles s'habillaient de blanc et les garçons ornaient leur boutonnière d'un brin de muguet.
    A Paris, au début du siècle, les couturiers en offrent trois brins aux ouvrières et petites mains. Mais il faut attendre 1976 pour qu'il soit associé à la fête du 1er mai. Sur la boutonnière des manifestants, il remplace alors l'églantine et le triangle rouge qui symbolisait la division de la journée en trois parties égales : travail, sommeil, loisirs.
    Pourquoi le 1er mai est la fête du Travail ?

    1er mai 1886. Ce samedi à Chicago, un mouvement revendicatif pour la journée de 8 heures est lancé par les syndicats américain. Une grève, suivie par 400 000 salariés paralyse de nombreuses usines. Le mouvement se poursuit et le 4 mai, lors d'une manifestation, une bombe est jetée sur les policiers qui ripostent. Bilan : une dizaine de morts, dont 7 policiers. S'en suivra la condamnation à mort de cinq anarchistes.
    20 juin 1889 : le congrès de la IIe Internationale socialiste réuni à Paris pour le centenaire de la Révolution française, décide de faire du 1er mai un jour de lutte à travers le monde avec pour objectif la journée de huit heures. Cette date fut choisie en mémoire du mouvement du 1er mai 1886 de Chicago.
    Dès 1890, les manifestants arborent un triangle rouge symbolisant leur triple revendication : 8 heures de travail, 8 heures de sommeil, 8 heures de loisirs. Cette marque est progressivement remplacée par une fleur d'églantine, puis en 1907 par un brin de muguet. Le muguet fait son grand retour...
    Les manifs de 1936 : dans les années qui suivent, le 1er mai s'impose peu à peu comme un rendez-vous et un jour de grèves ouvrier, mais c'est en 1936 qu'ont lieu les plus grandes manifestations. Ces manifestations du 1er mai 1936 marquent durablement l'imaginaire français. Elles contribuent en effet à l'élection de la première coalition républicaine de centre gauche, deux jours plus tard : le Front populaire. Présidée par le socialiste Léon Blum, ce gouvernement ne tarde pas à adopter des mesures historiques pour les travailleurs, la semaine de 40h, les deux premières semaines de congés payés ou la reconnaissance du droit syndical.
    24 avril 1941 : en pleine occupation allemande, le 1er mai est officiellement désigné comme la fête du Travail par le gouvernement de Vichy qui espérait rallier les ouvriers. Le jour devient chômé.
    Avril 1947 : la mesure est reprise par le gouvernement issu de la Libération. Celui-ci fait du 1er mai un jour férié et payé.
    Aujourd'hui, la Fête du Travail est commémorée par un jour chômé dans la plupart des pays d'Europe à l'exception notamment de la Suisse et des Pays-Bas. Le 1er mai est aussi fêté en Afrique du Sud, en Amérique Latine, en Russie, au Japon. Au Royaume-Uni, c'est le premier lundi de mai qui est fêté. Étonnemment, aux Etats-Unis, le "Labor Day" est célébré le premier lundi de septembre, et non en mai, en mémoire d'un autre épisode de la répression ouvrière.

     

     

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  • Dix choses à savoir sur la Saint-Valentin

    Chaque année, on s’offre des fleurs, des cartes, des bijoux… Et pourtant, on sait peu de chose sur la fête des amoureux. Cette année, devenez incollables le 14 février.

    D’où ça vient ?

    Plusieurs semaines avant le jour fatidique, les vitrines se remplissent de chocolats, de cœurs roses, de fleurs et d’idées cadeaux en tout genre et pourtant, qui sait vraiment d’où vient la fête préférée des amoureux ? Ce n’est qu’en l’an 498 que trois saints sont nommés par le pape Gelase 1er, et que leur date est fixée au 14 février. La fête reste associée à Valentin de Rome. Qu’a-t-il fait ? On raconte qu’il mariait les couples en secret, malgré l’interdiction de l’empereur Claude qui souhaitait envoyer plus d’hommes sans attaches à la guerre.

    L’avant Saint-Valentin

    Les fêtes des Lupercales, célébrées dans la Rome antique du 13 au 15 février, sont les ancêtres de la Saint-Valentin. À la fois synonymes de purification et de fécondité, elles impliquent des rites païens parmi lesquels le sacrifice d’un bouc et le fouettage en règle, avec des lanières et dans un éclat de rire, des femmes souhaitant avoir un enfant. Interdite par le pape Gélase 1er en 494, cette célébration est remplacée, dans la foulée, par la Saint-Valentin.

    Cupidon

    Dans la mythologie romaine Cupidon, fils de Vénus, est le dieu de l’Amour et son image est la plus communément associée à la Saint-Valentin. À sa naissance, Jupiter veut s’en débarrasser. Sa mère, Vénus, le cache donc dans les bois, où il apprend à se servir d’un arc et s’essaie sur les animaux, avant de lier les destins des amoureux.

    Les célibataires à l’honneur

    À l’origine, loin de fêter les couples heureux, la Saint-Valentin était le jour des célibataires. L’occasion pour les jeunes filles de se cacher dans les allées sombres de leur village, espérant être débusquée par les hommes célibataires. Ils se mariaient dans la foulée. Une autre idée du speed dating.

    Les premières cartes à l’époque médiévale

    Mais quand la Saint-Valentin est-elle devenue le moment idéal pour se déclarer ses sentiments ? Il faut fouiller au XIVème siècle pour trouver les traces des premières lettres enflammées écrites à cette occasion. Persuadés que le 14 février est le jour où les oiseaux s’unissent, les anglais s’envoient des billets d’amour et s’appellent « mon Valentin ». Chaucer mentionne cette fête populaire dans ses écrits dès 1382.

    L’amour au Moyen-Âge

    Au Moyen-Âge, pour la Saint-Valentin, tous les jeunes garçons et les jeunes filles tirent au sort un nom d’un grand bol. Ils doivent ensuite de porter le nom de leur promis(e) sur leur manche toute la semaine suivante.

    Cœurs en chocolat

    C’est à la fin des années 1800 que Richard Cadbury, fils de John Cadbury, invente la première boîte de chocolats décorée pour la Saint-Valentin. Une habitude qui aura de beaux jours devant elle.

    Superstitions

    À l’époque médiévale, les femmes suivent un régime spécial, le jour de la Saint-Valentin, qui doit, selon la superstition, les faire rêver de leur futur mari.

    Juliette, symbole de l’amour

    Chaque année le 14 février, la Casa di Giulietta à Vérone en Italie, reçoit en moyenne 1 000 lettres adressées à Juliette Capulet, la célèbre héroïne shakespearienne.

    Quelques idées de cadeaux…

    L’histoire a compté une foule de cadeaux d’amour spectaculaires. En 1557, Diane de Poitiers reçoit d’Henri II la propriété royale de Chenonceau. En 1631, l’empereur Shâh Jahân fait construire le Taj Mahal en hommage à sa femme, morte en donnant naissance à leur quatorzième enfant. Pour une preuve d’amour moins coûteuse, la Saint-Valentin est le jour choisi, chaque année, par 220 000 personnes pour demander leur moitié en mariage.


     

     

     

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