• ♥Bienvenue♥

     Protège blog de mon amie "Lysandra"

    son site : http://horlogeslysandra.eklablog.com/horloges-html-printemps-c31187558

     ♥Bienvenue♥

     ♥Bienvenue♥

      Vous trouverez sur mon nouveau blog

    mes créations personnelles que je partage avec vous

    je vous demanderez seulement de

    respecter mon travail !

    Vous pouvez vous servir , il y a pas mal

    de choses pour décore vos blogs .

    http://tutorielssylvieerwan.revolublog.com/accueil-c28885196

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    Mon autre blog de tubes

    http://monjardinsecret.cd.st/bienvenue-c28639798

     ♥Bienvenue♥

      ♥*✿✽* ♥ Le jardin des roses♥*✿✽* ♥

    Page vimeo de mon ami Roger Constant , de splendides vidéos de sa création , bravo mon ami ♥

    https://vimeo.com/user122659994/videos

     ♥ Bienvenue♥

    Merci infiniment ma douce amie 

    Pleins de bisous câlins ♥

    ♥*✿✽* ♥ Le jardin des roses♥*✿✽* ♥

    Cadeau de mon ami Pascarelli Ignacio Oscar

  • Kit 17

    Kit 17

    Bonjour à tous  
    C'est avec toute mon amitié
    que je viens vous souhaiter
    une bon week-end.
    une bonne semaine .
    Prenez soin de vous .
    Mille doux bisous du ❤️ 

    Kit 17


    Claire

    Quoi donc ! la vôtre aussi ! la vôtre suit la mienne !
    O mère au coeur profond, mère, vous avez beau
    Laisser la porte ouverte afin qu’elle revienne,
    Cette pierre là-bas dans l’herbe est un tombeau !

    La mienne disparut dans les flots qui se mêlent ;
    Alors, ce fut ton tour, Claire, et tu t’envolas.
    Est-ce donc que là-haut dans l’ombre elles s’appellent,
    Qu’elles s’en vont ainsi l’une après l’autre, hélas ?

    Enfant qui rayonnais, qui chassais la tristesse,
    Que ta mère jadis berçait de sa chanson,
    Qui d’abord la charmas avec ta petitesse
    Et plus tard lui remplis de clarté l’horizon,

    Voilà donc que tu dors sous cette pierre grise !
    Voilà que tu n’es plus, ayant à peine été !
    L’astre attire le lys, et te voilà reprise,
    O vierge, par l’azur, cette virginité !

    Te voilà remontée au firmament sublime,
    Échappée aux grands cieux comme la grive aux bois,
    Et, flamme, aile, hymne, odeur, replongée à l’abîme
    Des rayons, des amours, des parfums et des voix !

    Nous ne t’entendrons plus rire en notre nuit noire.
    Nous voyons seulement, comme pour nous bénir,
    Errer dans notre ciel et dans notre mémoire
    Ta figure, nuage, et ton nom, souvenir !

    Pressentais-tu déjà ton sombre épithalame ?
    Marchant sur notre monde à pas silencieux,
    De tous les idéals tu composais ton âme,
    Comme si tu faisais un bouquet pour les cieux !

    En te voyant si calme et toute lumineuse,
    Les coeurs les plus saignants ne haïssaient plus rien.
    Tu passais parmi nous comme Ruth la glaneuse ,
    Et, comme Ruth l’épi, tu ramassais le bien.

    La nature, ô front pur, versait sur toi sa grâce,
    L’aurore sa candeur, et les champs leur bonté ;
    Et nous retrouvions, nous sur qui la douleur passe,
    Toute cette douceur dans toute ta beauté !

    Chaste, elle paraissait ne pas être autre chose
    Que la forme qui sort des cieux éblouissants ;
    Et de tous les rosiers elle semblait la rose,
    Et de tous les amours elle semblait l’encens.

    Ceux qui n’ont pas connu cette charmante fille
    Ne peuvent pas savoir ce qu’était ce regard
    Transparent comme l’eau qui s’égaie et qui brille
    Quand l’étoile surgit sur l’océan hagard.

    Elle était simple, franche, humble, naïve et bonne ;
    Chantant à demi-voix son chant d’illusion,
    Ayant je ne sais quoi dans toute sa personne
    De vague et de lointain comme la vision.

    On sentait qu’elle avait peu de temps sur la terre,
    Qu’elle n’apparaissait que pour s’évanouir,
    Et qu’elle acceptait peu sa vie involontaire ;
    Et la tombe semblait par moments l’éblouir.

    Elle a passé dans l’ombre où l’homme se résigne ;
    Le vent sombre soufflait ; elle a passé sans bruit,
    Belle, candide, ainsi qu’une plume de cygne
    Qui reste blanche, même en traversant la nuit !

    Elle s’en est allée à l’aube qui se lève,
    Lueur dans le matin, vertu dans le ciel bleu,
    Bouche qui n’a connu que le baiser du rêve,
    Ame qui n’a dormi que dans le lit de Dieu !

    Nous voici maintenant en proie aux deuils sans bornes,
    Mère, à genoux tous deux sur des cercueils sacrés,
    Regardant à jamais dans les ténèbres mornes
    La disparition des êtres adorés !

    Croire qu’ils resteraient ! quel songe ! Dieu les presse.
    Même quand leurs bras blancs sont autour de nos cous,
    Un vent du ciel profond fait frissonner sans cesse
    Ces fantômes charmants que nous croyons à nous.

    Ils sont là, près de nous, jouant sur notre route ;
    Ils ne dédaignent pas notre soleil obscur,
    Et derrière eux, et sans que leur candeur s’en doute,
    Leurs ailes font parfois de l’ombre sur le mur.

    Ils viennent sous nos toits ; avec nous ils demeurent ;
    Nous leur disons : Ma fille, ou : Mon fils ; ils sont doux,
    Riants, joyeux, nous font une caresse, et meurent. –
    O mère, ce sont là les anges, voyez-vous !

    C’est une volonté du sort, pour nous sévère,
    Qu’ils rentrent vite au ciel resté pour eux ouvert ;
    Et qu’avant d’avoir mis leur lèvre à notre verre,
    Avant d’avoir rien fait et d’avoir rien souffert,

    Ils partent radieux ; et qu’ignorant l’envie,
    L’erreur, l’orgueil, le mal, la haine, la douleur,
    Tous ces êtres bénis s’envolent de la vie
    A l’âge où la prunelle innocente est en fleur !

    Nous qui sommes démons ou qui sommes apôtres,
    Nous devons travailler, attendre, préparer ;
    Pensifs, nous expions pour nous-même ou pour d’autres ;
    Notre chair doit saigner, nos yeux doivent pleurer.

    Eux, ils sont l’air qui fuit, l’oiseau qui ne se pose
    Qu’un instant, le soupir qui vole, avril vermeil
    Qui brille et passe ; ils sont le parfum de la rose
    Qui va rejoindre aux cieux le rayon du soleil !

    Ils ont ce grand dégoût mystérieux de l’âme
    Pour notre chair coupable et pour notre destin ;
    Ils ont, êtres rêveurs qu’un autre azur réclame,
    Je ne sais quelle soif de mourir le matin !

    Ils sont l’étoile d’or se couchant dans l’aurore,
    Mourant pour nous, naissant pour l’autre firmament ;
    Car la mort, quand un astre en son sein vient éclore,
    Continue, au delà, l’épanouissement !

    Oui, mère, ce sont là les élus du mystère,
    Les envoyés divins, les ailés, les vainqueurs,
    A qui Dieu n’a permis que d’effleurer la terre
    Pour faire un peu de joie à quelques pauvres coeurs.

    Comme l’ange à Jacob, comme Jésus à Pierre,
    Ils viennent jusqu’à nous qui loin d’eux étouffons,
    Beaux, purs, et chacun d’eux portant sous sa paupière
    La sereine clarté des paradis profonds.

    Puis, quand ils ont, pieux, baisé toutes nos plaies,
    Pansé notre douleur, azuré nos raisons,
    Et fait luire un moment l’aube à travers nos claies,
    Et chanté la chanson du ciel dam nos maisons,

    Ils retournent là-haut parler à Dieu des hommes,
    Et, pour lui faire voir quel est notre chemin,
    Tout ce que nous souffrons et tout ce que nous sommes,
    S’en vont avec un peu de terre dans la main.

    Ils s’en vont ; c’est tantôt l’éclair qui les emporte,
    Tantôt un mal plus fort que nos soins superflus.
    Alors, nous, pâles, froids, l’oeil fixé sur la porte,
    Nous ne savons plus rien, sinon qu’ils ne sont plus.

    Nous disons : – A quoi bon l’âtre sans étincelles ?
    A quoi bon la maison où ne sont plus leurs pas ?
    A quoi bon la ramée où ne sont plus les ailes ?
    Qui donc attendons-nous s’ils ne reviendront pas ? –

    Ils sont partis, pareils au bruit qui sort des lyres.
    Et nous restons là, seuls, près du gouffre où tout fuit,
    Tristes ; et la lueur de leurs charmants sourires
    Parfois nous apparaît vaguement dans la nuit.

    Car ils sont revenus, et c’est là le mystère ;
    Nous entendons quelqu’un flotter, un souffle errer,
    Des robes effleurer notre seuil solitaire,
    Et cela fait alors que nous pouvons pleurer.

    Nous sentons frissonner leurs cheveux dans notre ombre ;
    Nous sentons, lorsqu’ayant la lassitude en nous,
    Nous nous levons après quelque prière sombre,
    Leurs blanches mains toucher doucement nos genoux.

    Ils nous disent tout bas de leur voix la plus tendre :
    « Mon père, encore un peu ! ma mère, encore un jour !
    « M’entends-tu ? je suis là, je reste pour t’attendre
    « Sur l’échelon d’en bas de l’échelle d’amour.

    « Je t’attends pour pouvoir nous en aller ensemble.
    « Cette vie est amère, et tu vas en sortir.
    « Pauvre coeur, ne crains rien, Dieu vit ! la mort rassemble.
    « Tu redeviendras ange ayant été martyr. »

    Oh ! quand donc viendrez-vous ? Vous retrouver, c’est naître.
    Quand verrons-nous, ainsi qu’un idéal flambeau,
    La douce étoile mort, rayonnante, apparaître
    A ce noir horizon qu’on nomme le tombeau ?

    Quand nous en irons-nous où vous êtes, colombes !
    Où sont les enfants morts et les printemps enfuis,
    Et tous les chers amours dont nous sommes les tombes,
    Et toutes les clartés dont nous sommes les nuits ?

    Vers ce grand ciel clément où sont tous les dictames,
    Les aimés, les absents, les êtres purs et doux,
    Les baisers des esprits et les regards des âmes,
    Quand nous en irons-nous ? quand nous en irons-nous ?

    Quand nous en irons-nous où sont l’aube et la foudre ?
    Quand verrons-nous, déjà libres, hommes encor,
    Notre chair ténébreuse en rayons se dissoudre,
    Et nos pieds faits de nuit éclore en ailes d’or ?

    Quand nous enfuirons-nous dans la joie infinie
    Où les hymnes vivants sont des anges voilés,
    Où l’on voit, à travers l’azur de l’harmonie,
    La strophe bleue errer sur les luths étoilés ?

    Quand viendrez-vous chercher notre humble coeur qui sombre ?
    Quand nous reprendrez-vous à ce monde charnel,
    Pour nous bercer ensemble aux profondeurs de l’ombre,
    Sous l’éblouissement du regard éternel ?

    Victor Hugo
     

    Sylvie Erwan 

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  • Bonjour à tous 
    C'est avec toute mon amitié
    que je viens vous souhaiter
    une bon week-end.
    une bonne semaine .
    Prenez soin de vous .
    Mille doux bisous du ❤️


    Chère, voici le mois de mai

    Chère, voici le mois de mai,
    Le mois du printemps parfumé
    Qui, sous les branches,
    Fait vibrer des sons inconnus,
    Et couvre les seins demi-nus
    De robes blanches.

    Voici la saison des doux nids,
    Le temps où les cieux rajeunis
    Sont tout en flamme,
    Où déjà, tout le long du jour,
    Le doux rossignol de l’amour
    Chante dans l’âme.

    Ah ! de quels suaves rayons
    Se dorent nos illusions
    Les plus chéries,
    Et combien de charmants espoirs
    Nous jettent dans l’ombre des soirs
    Leurs rêveries !

    Parmi nos rêves à tous deux,
    Beaux projets souvent hasardeux
    Qui sont les mêmes,
    Songes pleins d’amour et de foi
    Que tu dois avoir comme moi,
    Puisque tu m’aimes ;

    Il en est un seul plus aimé.
    Tel meurt un zéphyr embaumé
    Sur votre bouche,
    Telle, par une ardente nuit,
    De quelque Séraphin, sans bruit,
    L’aile vous touche.

    Camille, as-tu rêvé parfois
    Qu’à l’heure où s’éveillent les bois
    Et l’alouette,
    Où Roméo, vingt fois baisé,
    Enjambe le balcon brisé
    De Juliette,

    Nous partons tous les deux, tout seuls ?
    Hors Paris, dans les grands tilleuls
    Un rayon joue ;
    L’air sent les lilas et le thym,
    La fraîche brise du matin
    Baise ta joue.

    Après avoir passé tout près
    De vastes ombrages, plus frais
    Qu’une glacière
    Et tout pleins de charmants abords,
    Nous allons nous asseoir aux bords
    De la rivière.

    L’eau frémit, le poisson changeant
    Émaille la vague d’argent
    D’écailles blondes ;
    Le saule, arbre des tristes vœux,
    Pleure, et baigne ses longs cheveux
    Parmi les ondes.

    Tout est calme et silencieux.
    Étoiles que la terre aux cieux
    A dérobées,
    On voit briller d’un éclat pur
    Les corsages d’or et d’azur
    Des scarabées.

    Nos yeux s’enivrent, assouplis,
    A voir l’eau dérouler les plis
    De sa ceinture.
    Je baise en pleurant tes genoux,
    Et nous sommes seuls, rien que nous
    Et la nature !

    Tout alors, les flots enchanteurs,
    L’arbre ému, les oiseaux chanteurs
    Et les feuillées,
    Et les voix aux accords touchants
    Que le silence dans les champs
    Tient éveillées,

    La brise aux parfums caressants,
    Les horizons éblouissants
    De fantaisie,
    Les serments dans nos cœurs écrits,
    Tout en nous demande à grands cris
    La Poésie.

    Nous sommes heureux sans froideur.
    Plus de bouderie ou d’humeur
    Triste ou chagrine ;
    Tu poses d’un air triomphant
    Ta petite tête d’enfant
    Sur ma poitrine ;

    Tu m’écoutes, et je te lis,
    Quoique ta bouche aux coins pâlis
    S’ouvre et soupire,
    Quelques stances d’Alighieri,
    Ronsard, le poëte chéri,
    Ou bien Shakspere.

    Mais je jette le livre ouvert,
    Tandis que ton regard se perd
    Parmi les mousses,
    Et je préfère, en vrai jaloux,
    A nos poëtes les plus doux
    Tes lèvres douces !

    Tiens, voici qu’un couple charmant,
    Comme nous jeune et bien aimant,
    Vient et regarde.
    Que de bonheur rien qu’à leurs pas !
    Ils passent et ne nous voient pas :
    Que Dieu les garde !

    Ce sont des frères, mon cher cœur,
    Que, comme nous, l’amour vainqueur
    Fit l’un pour l’autre.
    Ah ! qu’ils soient heureux à leur tour !
    Embrassons-nous pour leur amour
    Et pour le nôtre !

    Chère, quel ineffable émoi,
    Sur ce rivage où près de moi
    Tu te recueilles,
    De mêler d’amoureux sanglots
    Aux douces plaintes que les flots
    Disent aux feuilles !

    Dis, quel bonheur d’être enlacés
    Par des bras forts, jamais lassés !
    Avec quels charmes,
    Après tous nos mortels exils,
    Je savoure au bout de tes cils
    De fraîches larmes !

    Avril 1844.

    Théodore de Banville, Les Stalactites, 1846
     

    Sylvie Erwan 

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